De la capitale éthiopienne à Belém : Dévoiler l’avenir énergétique de l’Afrique
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EN BREF
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Dans un monde en pleine mutation, l’avenir énergétique de l’Afrique se dessine à l’ombre des crises climatiques et économiques. De la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où se tiendra le sommet climatique d’Afrique (ACS2), à Belém, au Brésil, ce parcours souligne l’importance de l’Afrique comme acteur clé face aux enjeux globaux. Avec 39% du potentiel d’énergie renouvelable mondial, le continent doit impérativement surmonter les obstacles financiers et structurels qui freinent son développement. Ce chemin vers une transition énergétique durable se concentre sur la nécessité d’une collaboration internationale renforcée, d’investissements publics assertifs, et de l’alignement des ressources pour catalyser un futur énergétique qui bénéficie non seulement à l’Afrique, mais à l’ensemble de la planète.

Le potentiel énergétique de l’Afrique et sa nécessité d’investissement
L’Africa détient près de 39% du potentiel d’énergie renouvelable mondial. Cependant, elle n’a reçu que 2% des investissements mondiaux en énergie renouvelable au cours des deux dernières décennies, ce qui souligne une injustice apparente et une défaillance critique dans la réponse mondiale au changement climatique. Avec la tenue du deuxième Sommet climatique africain (ACS2) à Addis-Abeba ce septembre, il est essentiel que les acteurs globaux prennent des mesures significatives. Ce moment est crucial pour catalyser l’avenir énergétique du continent et accélérer l’action climatique mondiale collective.
Il est impératif que des bâtiers de développement multilatéraux tels que la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures mobilisent des financements publics pour stimuler l’investissement privé, réduire les coûts de capital et soutenir une transition juste à l’échelle nécessaire pour réaliser le potentiel énergétique propre de l’Afrique. Par exemple, l’Afrique possède 30% des ressources minérales critiques nécessaires pour la transition énergétique mondiale, mais 600 millions de personnes sur le continent n’ont pas accès à l’électricité. Selon le rapport de l’ONU sur la transition énergétique 2025, l’Afrique pourrait produire dix fois ses besoins en électricité d’ici 2040 exclusivement à partir de renouvelables, tout en ne représentant actuellement que 1,5% de la capacité mondiale en énergies renouvelables.
Pour surmonter ces défis, le système financier international doit agir plus efficacement et de manière ciblée. En mettant en place des interventions ciblées, comme un financement concessionnel pour les infrastructures régionales, des garanties de risque pour attirer des capitaux privés, et un soutien direct pour le renforcement des capacités de planification et de passation de marchés, on pourrait débloquer des ressources majeures. Les plateformes nationales bien conçues peuvent également aider à coordonner l’assistance des donateurs, à construire la confiance des investisseurs et à se concentrer sur des priorités déterminées à l’échelle nationale, comblant ainsi l’écart entre ambition et réalisation.

Le potentiel énergétique renouvelable en Afrique
L’Afrique détient 39% du potentiel énergétique renouvelable mondial, mais elle a reçu seulement 2% des investissements globaux dans ce domaine au cours des deux dernières décennies. Cette disparité constitue non seulement une injustice, mais également un échec majeur dans la réponse mondiale au changement climatique. Avec une population en pleine croissance, prévue pour atteindre près de 4 milliards d’ici 2100, il est alarmant que 600 millions de personnes n’aient toujours pas accès à l’électricité. Le continent, riche en ressources renouvelables et en minéraux critiques pour la transition énergétique, représente une opportunité inestimable à exploiter. Selon le rapport de l’ONU sur la transition énergétique 2025, l’Afrique pourrait générer dix fois ses besoins électriques d’ici 2040 en s’appuyant uniquement sur des sources renouvelables. Pourtant, elle n’inclut actuellement que 1.5% de la capacité renouvelable mondiale, illustrant la nécessité d’une action rapide et coordonnée.
Le système financier international ne répond pas aux besoins de l’Afrique en matière d’investissement dans l’énergie propre, tandis que le financement privé demeure bien en deçà des autres régions. Les investissements énergétiques sur le continent devraient baisser d’un tiers par rapport à 2015, aggravant une situation où les coûts de service de la dette des pays africains sont le double des investissements dans l’énergie. La faiblesse des marchés de capitaux, combinée à un accès limité à des financements concessionnels, complique encore la situation. Il est donc crucial que les banques de développement multilatérales telles que la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) agissent en mobilisant des financements publics pour catalyser des investissements privés, réduire le coût du capital et soutenir une transition juste.
Il sera également essentiel d’appliquer des solutions novatrices à travers des plateformes de financement nationales, permettant une meilleure coordination entre les donateurs et construites autour de priorités bien définies. Ces mécanismes pourraient offrir une ouverture vers des investissements coordonnés et précis pour soutenir la transformation énergétique de l’Afrique, essentielle pour combattre le changement climatique et renforcer le développement durable sur le continent.

Investissements dans l’énergie renouvelable en Afrique
L’importance cruciale d’un financement adéquat
Malgré le fait que l’Afrique détienne 39% du potentiel mondial en matière d’énergie renouvelable, les investissements qui lui sont alloués restent largement insuffisants. Au cours des deux dernières décennies, seulement 2% des investissements mondiaux en énergies renouvelables ont été dirigés vers ce continent. Ce déséquilibre constitue non seulement une injustice mais également un échec majeur dans la réponse climatique mondiale.
Il est impératif qu’à l’approche du deuxième Sommet climatique africain (ACS2)
- L’Afrique, avec une population en forte croissance, est confrontée à des défis énergétiques significatifs, notamment l’accès à l’électricité pour 600 millions de ses habitants.
- Malgré ses ressources riches en énergies renouvelables, l’Afrique représente actuellement seulement 1.5% de la capacité mondiale en énergies renouvelables.
- Les banques de développement multilatérales doivent jouer un rôle clé en déployant les financements publics nécessaires à la mobilisation des investissements privés.
- Des interventions ciblées, comme le soutien à l’infrastructure de réseaux régionaux, peuvent encourager la confiance des investisseurs.
Ces éléments soulignent la nécessité d’un engagement accru et d’une approche coordonnée pour garantir un avenir énergétique durable pour le continent africain. Par exemple, la construction du Grand Barrage de la Renaissance en Ethiopie représente un projet d’envergure qui pourrait transformer le paysage énergétique de la région, mais aussi engendrer des tensions avec d’autres pays riverains. Les défis de répartition des ressources en eau liés à ce barrage sont cruciaux pour la coopération régionale, comme l’indiquent plusieurs études. Cette situation souligne l’importance d’une gouvernance efficace des ressources naturelles, essentielle pour optimiser les bénéfices des investissements en énergie durable et répondre aux besoins croissants de la population.
L’importance de l’engagement envers l’énergie renouvelable en Afrique
L’Afrique détient 39% du potentiel mondial en matière d’énergie renouvelable, mais elle n’a reçu que 2% des investissements mondiaux dans ce secteur au cours des deux dernières décennies. Cette situation inéquitable représente non seulement une injustice, mais également un échec critique de la réponse climatique mondiale. Alors que le monde se réunit pour le deuxième Sommet climatique africain (ACS2) à Addis-Abeba en septembre, il est crucial que les acteurs mondiaux prennent des mesures pour catalyser l’avenir énergétique de l’Afrique et accélérer l’action climatique collective.
Les Banks de développement multilatérales, telles que la Banque africaine de développement (AfDB) et la Banque européenne d’investissement (EIB), doivent déployer les moyens financiers publics nécessaires pour libérer les investissements privés et réduire le coût du capital. L’Afrique connait une croissance démographique rapide, atteignant presque 4 milliards d’habitants d’ici 2100, alors que 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité. Ce paradoxe s’accompagne d’une riche disponibilité de ressources renouvelables ainsi que de 30% des ressources minérales critiques nécessaires à la transition énergétique mondiale.
Malheureusement, le système financier international n’arrive pas à fournir le niveau d’investissement en énergie propre en Afrique nécessaire. Les prévisions d’investissement dans l’énergie sur le continent indiquent une baisse d’un tiers par rapport à 2015, avec seulement 1.5% de la capacité renouvelable mondiale actuellement attribuée à l’Afrique. Les pays africains font face à des coûts de service de la dette qui sont le double du niveau de leurs investissements énergétiques, exacerbant une situation déjà précaire. Il est impératif que le financement public soit ciblé et catalytique, visant à lever les obstacles structurels qui freinent le développement.
Des mécanismes bien conçus, tels que des plateformes nationales, peuvent jouer un rôle décisif dans la coordination des ressources publiques, privées et des dons, tout en assurant un alignement avec les priorités nationales. À l’approche d’ACS2, les gouvernements africains exhortent également les pays à revenu élevé à respecter et à intensifier leurs engagements en matière de financement climatique. L’Africain n’est pas un simple spectateur face aux changements climatiques; il est un partenaire stratégique capable de mener une industrialisation verte et de contribuer à des solutions climatiques mondiales.
L’African Summit 2 doit envoyer un message fort et unifié, tant du Nord que du Sud globaux, avec des engagements financiers mesurables et des mécanismes de livraison bien financés et accessibles. Une transition énergétique juste et équitable dépend de la priorité donnée à la transformation de l’énergie propre de l’Afrique, tant pour son avenir que pour celui de la planète.

L’Afrique détient une part significative du potentiel énergétique renouvelable mondial, mais reçoit une fraction inférieure de l’investissement global dans ce domaine. Ce déséquilibre est non seulement injuste, mais constitue un échec crucial dans la réponse mondiale face au changement climatique. La réunion des parties prenantes lors du second Sommet Africain sur le Climat (ACS2) à Addis-Abeba est une occasion unique de catalyser l’avenir énergétique de l’Afrique et d’accélérer l’action collective pour le climat.
Les Banques Multilatérales de Développement, telles que la Banque Africaine de Développement, doivent mobiliser les finances publiques nécessaires pour débloquer les investissements privés. L’Afrique, malgré ses ressources renouvelables abondantes et sa richesse en minéraux critiques, continue de faire face à un système financier mondial qui ne parvient pas à fournir le niveau d’investissement nécessaire. Des solutions comme des financements concessionnels et des plateformes bien conçues sont essentielles pour résoudre ces problèmes.
Enfin, le chemin diplomatique allant d’Addis-Abeba à Belém doit envoyer un message clair d’action collective de la part du Nord et du Sud global, car une transition énergétique juste et équitable dépend de l’engagement à financer correctement la transformation énergétique de l’Afrique.
